L'eau: Ressources et consommation
L’eau
L’eau est un véritable cadeau pour la vie de l’Île. Le natif de Ténérife a fait preuve d’ingéniosité et, grâce à un effort admirable, a capté les nappes d’eau que le sol parvient à retenir de par sa structure poreuse et basaltique. En raison des caractéristiques volcaniques de l’île, au sol en général poreux et perméables, une grande partie de l’eau de pluie s’infiltre dans le sous-sol, en plus de l’énorme apport que représente l’eau provenant de la condensation dans les zones boisées et du dégel dans les zones plus élevées de l’île. Ainsi, à l’ensemble des formations géologiques contenant de l’eau s’ajoute celle qui s’accumule entre les digues, ces formations imperméables ne permettant pas le passage de l’eau infiltrée, donnant parfois naissance à des poches qui vont retenir ces ressources hydriques. Consciente de la limitation des ressources hydriques, la Municipalité Insulaire de Ténérife a implanté le Plan Hydrologique Insulaire, en vigueur depuis février 1997, qui analyse la consommation par secteurs et cherche des formules qui permettraient d’augmenter le volumes des nappes et la production d’eau. D’après le Conseil Insulaire des Eaux, les eaux souterraines constituent toujours, à l’heure actuelle, la principale ressource hydrologique de l’Île, représentant plus de 80% des disponibilités totales (197 hm3 en l’an 2004, contre 226 hm3 au total). Néanmoins, Ténérife doit faire face à deux problèmes significatifs: la surexploitation et l’appauvrissement de la qualité de l’eau. La consommation s’est certes stabilisée. Mais bien que l’agriculture connaisse une tendance à la baisse depuis quelques années, elle représente le principal consommateur d’eau avec un pourcentage avoisinant les 50%. Conseil Insulaire des Eaux de Ténérife
Cependant, les conditions géologiques et le régime irrégulier des pluies va plutôt à l’encontre de la construction généralisée de barrages; c’est pour cette raison que le pourcentage d’eau le plus important provient des galeries et des puits, ces formules de captage qui extraient cette ressource de l’aquifère, la portion de terrain souterrain qui stocke l’eau.
L’Île compte aujourd’hui plus de mille galeries perforées, dont l’étendue dépasse les 1 700 kilomètres. Il faut ajouter à cela environ 500 puits, dont la profondeur moyenne est de 120 mètres. Plus de 80% de l’eau consommée provient de ces réservoirs naturels. Ténérife dispose de plusieurs barrages (l’ensemble dépasse les 22 hectomètres cubes), parmi lesquels on recense plus de 8 100 bassins particuliers, qui représentent une capacité d’environ 13 hectomètres cubes. L’eau est distribuée au travers d’un réseau complexe de canaux et de conduites de plus de 4 000 kilomètres de long.Plan Hydrologique Insulaire. Ressources et consommation
D’autre part, les besoins en approvisionnement, que ce soit de la population habituelle ou touristique, ont augmenté. La situation actuelle quant à la consommation et la demande oblige à prévoir de nouvelles sources d’approvisionnement, parmi lesquelles la réutilisation des eaux traîtées et le dessalement, en raison de leur capacité de production, semblent être les meilleures options. C’est ainsi qu’il est nécessaire de procéder à des corrections systématiques de la qualité de l’eau d’améliorer le réseau de transport pour éviter les pertes.
La première station de dessalement de l’eau de mer (EDAM) a commencé à fonctionner au mois de juin 1998 dans le sud de l’île avec une production de 10 000 m3 par jour dans sa première phase, atteignant actuellement une production de 20 000 m3 par jour. Il existe une autre station de dessalement à Santa Cruz, la capitale de Ténérife, qui aura à terme une capacité de 40 000 m3 par jour. On dispose également de stations de traitement des eaux usées (EDAR) qui permettent de les réutiliser pour divers types de consommation. D’autre part, des usines d’amélioration de la qualité des eaux souterraines fonctionnent également dans l’île pour réduire la quantité de minéraux et de sels produits suite à la surexploitation de l’aquifère souterrain: des usines déminéralisatrices (permettant d’éliminer le fluor) dans le premier cas et des usines de dessalement des eaux saumâtres dans le second.
O.A.L. del Excmo. Cabildo Insular de Tenerife
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